Qu'est-ce qu'un diverticule de Zenker ?

Le diverticule de Zenker est une affection rare dont l’incidence est évaluée à 2/10000 habitants par an. Le diverticule de Zenker est formé par évagination de la muqueuse de l’hypopharynx entre le muscle constricteur du pharynx inférieur et le muscle crico-pharyngien, dans une zone de faiblesse musculaire jonctionnelle connue sous le nom de triangle de Killian. La relaxation inadéquate du muscle crico-pharyngien empêche l’écoulement normal des aliments dans l’œsophage et génère une zone de haute pression dans l’hypopharynx. La fibrose des fibres musculaires et la tension progressive sur les parois œsophagiennes entraînent la formation d’un diverticule (poche) postérieur.
Le diverticule de Zenker est donc une hernie qui se forme en arrière de l’œsophage cervical. Il s’agit d’un diverticule para-œsophagien postérieur. Entre le diverticule et la lumière œsophagienne, un pont de tissus constitue le septum diverticulaire qui est la cible de l’intervention endoscopique.

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Comment faire le diagnostique d’un diverticule de Zenker ?

Il survient généralement chez des patients de plus de 70 ans entraînant souvent une dysphagie (blocage alimentaire), des troubles de la déglutition ( difficultés à avaler), des régurgitations ( rejet des aliments) et parfois des inhalations à répétition.
Ces symptômes apparaissent progressivement et peuvent durer pendant plusieurs années ; ils peuvent également correspondre à une achalasie.

La gastroscopie peut mettre en évidence un diverticule de Zenker mais elle est souvent normale. Le transit oeso-gastro-duodénal (TOGD) consiste à faire boire un produit de contraste et suivre son évolution dans l’œsophage et l’estomac en faisant des radiographies. Le TOGD met en évidence le diverticule en visualisant le produit de contraste qui stagne dans une hernie, à coté de l’œsophage supérieur.

La gastroscopie peut mettre en évidence un diverticule de Zenker mais elle est souvent normale. Le transit oeso-gastro-duodénal (TOGD) consiste à faire boire un produit de contraste et suivre son évolution dans l’œsophage et l’estomac en faisant des radiographies. Le TOGD met en évidence le diverticule en visualisant le produit de contraste qui stagne dans une hernie à coté de l’œsophage supérieur.

Comment soigner un diverticule de Zenker, un nouveau traitement par gastroscopie : la diverticulotomie.

Au cours des 10 dernières années, plusieurs études ont montré que le traitement par gastroscopie, était une alternative thérapeutique prometteuse à la chirurgie ouverte.
La technique utilisée consiste à disséquer la cloison (ou septum) jusqu’au au fond du sac diverticulaire.

L’efficacité clinique du traitement endoscopique à long terme est de 80 à 90 %, et dépend essentiellement de la profondeur de la dissection du septum diverticulaire.
Le suivi à long terme montre que les récurrences surviennent dans environ 20% des cas, en moyenne 5 mois après le premier traitement endoscopique.
Une deuxième séance endoscopique permet de traiter les patients efficacement dans 70% des cas. Les complications sont rares et mineures, la mortalité est nulle.

En pratique, cette intervention se réalise sous anesthésie générale, dure en moyenne 25 mn, et nécessite 48 heures d’hospitalisation.
Lors d’une gastroscopie, ou fibroscopie, le diverticule et le muscle crico-pharyngien sont disséqués ; le patient peut remanger liquide le soir-même, mixé le lendemain puis normalement le surlendemain.
( cf. Film)

Le traitement chirurgical qui consiste à ouvrir le cou (cervicotomie) est grevé d’une certaine morbidité : paralysie récurentielle (10%), paralysie corde vocale (8,6%), hématome cervical nécessitant un drainage chirurgical, fistule salivaire (6%),  mediastinite purulente (3,9%), et d’une mortalité évaluée à 1%. Le traitement par endoscopie rigide (réalisé par les ORL) est probablement moins précis et plus morbide que le traitement par gastroscopie.