Quel est le principe de la radiofréquence biliaire ?

Toutes les sondes de RF actuelles utilisent un générateur électrique connecté à une sonde bipolaire qui délivre de l’énergie aux tissus (figure 1).
Le courant électrique circule dans la sonde, qui alterne des pôles positifs et négatifs le long des électrodes, à une fréquence radio (typiquement entre 450 et 500 kHz) délivrant localement de l’énergie (chaleur) autour de la sonde de RF.
Il en résulte une coagulation protéique et une destruction de micro-vaisseaux avec pour conséquence une destruction tissulaire (ablation).
Pour une destruction tissulaire efficace, les sondes de RF, à usage unique, sont appliquées en contact direct avec le tissu ciblé ; un espacement et une géométrie prédéterminés des électrodes et des paramètres préréglés (dose d’énergie en joules et puissance en watts, par cm2) du générateur permettent d’obtenir une destruction tissulaire de façon homogène, en profondeur.

Récemment une sonde de radiofréquence biliaire a été mise au point pour traiter les cancers des voies biliaires extra-hépatiques ou cholangiocarcinome.

Traitement par radiofréquence du cancer des voies biliaires

Quelle est la technique endoscopique  pour  traiter le cancer des voies biliaires par radiofréquence ?

Il y a une dizaine d’année le Pr Habib a développé une sonde de radiofréquence biliaire pouvant traiter les cancers des voies biliaires lors d’une endoscopie digestive haute, permettant d’accéder aux canaux biliaires (CPRE).
Il s’agit donc d’un traitement de destruction locale de la tumeur biliaire, par un courant de radio, fréquence émis par une sonde. La sonde est prémontée sur un cathéter de 8 French (2,6 mm) de diamètre et de 180 cm de longueur, passant dans le canal opérateur de l’endoscope utilisé pour la CPRE.

La CPRE permet de localiser précisément le cancer en opacifiant des voies biliaires (cholangiograhie).
Pour traiter un cancer des voies biliaires, la sonde de radiofréquence est introduite dans le canal opérateur du duodénoscope, puis placée dans les voies biliaires au contact du cancer.
Cette sonde de radiofréquence biliaire est bipolaire, à usage unique, montée sur fil guide, capable de délivrer du courant de RF dans la lumière du tractus biliaire sur 2 cm en longueur et 8 mm en circonférence.
Pour que l’effet anti-tumoral soit optimal, plusieurs tirs de RF sont nécessaires avec un réglage de 10 Watts, effet 8 pendant 90 secondes.
En général, 2 à 3 tirs sont suffisants pour détruire toute la zone tumorale.
En fin de procédure, la mise en place de prothèse biliaires est nécessaire pour préserver la clairance biliaire (faciliter l’écoulement de bile).

Le cholangiocarcinome est un cancer peu infiltrant, il s’étend sur quelques millimètres en profondeur ; un courant de radiofréquence diffusant sur quelques millimètres en profondeur est suffisant. Cette technique est faisable dans plus de 90% des cas, avec un faible taux de complication.

Comment se déroule une radiofréquence biliaire ?

La radiofréquence biliaire est réalisée lors d’une CPRE, l’installation est identique ainsi que l’équipement.
On ajoute à la CPRE l’introduction d’une sonde de radiofréquence dans les voies biliaires.

Avant la une radiofréquence biliaire :
Le patient doit être à jeun, au moins 6 heures pour les aliments solides et 2 heures pour les aliments liquides avant l’examen ; il est transféré dans la salle de bloc d’endoscopie à pied ou en brancard.
Le patient est installé sur un brancard spécifique pour réaliser des radiographies durant l’intervention.
A nouveau des questions sur l’identitovigilance sont posées au patient par l’infirmière d’endoscopie (nom, prénom, date de naissance). L’anesthésiste, ou l’infirmière d’anesthésie, prépare l’anesthésie :

  • Pose une voie veineuse périphérique,
  • Monitoring (surveillance) cardio respiratoire : saturomètre au doigt, électrodes d’ECG sur la poitrine et tensiomètre au bras,
  • Injection du produit anesthésiant (propofol et autres) par l’anesthésiste et le patient s’endort en 30 secondes,
  • Intubation orotrachéale nécessaire le plus souvent,
  • Mise en place d’un cale dent par le gastroentérologue ou l’anesthésiste

Une fois le patient endormi, un suppositoire d’anti inflammatoire est introduit.
Ce traitement est recommandé par les différentes sociétés savantes et permet de diminuer le risque de réaction pancréatique dans les suites du geste.

Pendant la radiofréquence biliaire :
Une fois endormi, l’examen peut débuter et le duodénoscope est introduit dans la bouche du patient.
La durée d’un examen peut varier selon l’indication, généralement entre 30 min et 1h.
Durant l’examen, l’injection de CO2, avec l’endoscope, permet de déplisser les parois de l’estomac afin de voir la muqueuse de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum, permettant un contrôle visuel sur la progression de l’endoscope et le placement en regard de l’ampoule de Vater, afin de permettre l’introduction de la sonde de radiofréquence et l’injection de produit de contraste.
A l’arrêt de l’injection du produit anesthésiant, le patient se réveille en quelques secondes.

Après la radiofréquence biliaire :
Le patient est transféré en salle de réveil, il se réveille rapidement.
Dès que son état de vigilance est revenu à la normale (30 mn), le patient est transféré dans sa chambre.
Selon le geste réalisé, le patient est laissé à jeun ou alors une collation légère lui est servie en général 2-3 heures après l’examen.
Entre chaque patient et suivant la réglementation en vigueur, l’endoscope est désinfecté et l’ensemble des accessoires utilisés (sonde de radiofréquence, cathéter, fil guide) est jeté (matériel à usage unique).
Ces procédures font référence pour prévenir d’éventuelles transmissions d’infections.

Avant la une radiofréquence biliaire:
Le patient doit être à jeun, au moins 6 heures pour les aliments solides et 2 heures pour les aliments liquides avant l’examen. Le patient est transféré dans la salle de bloc d’endoscopie à pieds ou en brancard. Le patient est installé sur un brancard spécifique pour réaliser des radiographies durant l’intervention.
A nouveau des questions sur l’identitovigilance sont posées au patient par l’infirmière d’endoscopie (nom, prénom, date de naissance). L’anesthésiste ou l’infirmière d’anesthésie prépare l’anesthésie :
- pose une voie veineuse périphérique
- monitoring (surveillance) cardio respiratoire : saturomètre au doigt, électrodes d’ECG sur la poitrine et tensiomètre au bras.
- l’anesthésiste injecte le produit anesthésiant (propofol et autres) et le patient s’endort en 30 secondes.
- l’Intubation orotrachéale est nécessaire le plus souvent
- mise en place d’un cale dent par le gastroentérologue ou l’anesthésiste

Une fois le patient endormi, un suppositoire d’anti inflammatoire est introduit. Ce traitement est recommandé par les différentes sociétés savantes et permet de diminuer le risque de réaction pancréatique dans les suites du geste.

 

Pendant la radiofréquence biliaire
Une fois endormi, l’examen peut débuter et le duodénoscope est introduit dans la bouche du patient. La durée d’un examen peut varier selon l’indication, généralement entre 30 min et 1h. Durant l’examen, l’injection de CO2, avec l’endoscope, permet de déplisser les parois de l’estomac afin de voir la muqueuse de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum, permettant un contrôle visuel sur la progression de l’endoscope et le placement en regard de l’ampoule de Vater afin de permettre l’introduction de la sonde de radiofréquence et l’injection de produit de contraste. A l’arrêt de l’injection du produit anesthésiant le patient se réveille en quelques secondes.

 

Après la radiofréquence biliaire
Le patient est transféré en salle de réveil, il se réveille rapidement. Dès que l’état de vigilance est revenu à la normale (30 mn) le patient est transféré dans sa chambre. Selon le geste réalisé, le patient est laissé à jeun ou alors une collation légère est servie en général 2-3 heures après l’examen.
Entre chaque patient et suivant la réglementation en vigueur, l'endoscope est désinfecté et l'ensemble des accessoires utilisés (sonde de radiofréquence, cathéter, fil guide) est jeté (matériel à usage unique). Ces procédures font référence pour prévenir d'éventuelles transmissions d'infections.

Quelle est l’efficacité et les indications de la radiofréquence biliaire ?

La radiofréquence biliaire est indiquée pour les patients atteints de cholangiocarcinome extra-hépatique du hile ou tumeur de Klatskin, non-opérable et pouvant subir une CPRE.
Les résultats des études randomisées récentes ont montré que la destruction par radiofréquence des patients atteints de cholangiocarcinome extra-hépatique non-opérable, augmentaient la survie.
Il faut rappeler que seul traitement chirurgical nécessitant une hépatectomie peut guérir le patient.

Le traitement par radiofréquence prolonge la survie des patients :
La survie médiane passe de 8-9 mois à 13-14 mois : un gain de survie supérieur à 50%.
De nombreuses études rétrospectives ont montré que la radiofréquence biliaire diminuait le risque d’obstruction des prothèses biliaires.
Le risque d’infection des voies biliaires (angiocholite) avec septicémie est donc diminué.
La nécessité de ré intervenir pour déboucher les prothèses biliaires par endoscopie (CPRE) diminue de 40%.